La Gare Saint-Lazare est le cadre du roman de Dominique Fabre, là où subsistent les traces de l’enfance et de l’adolescence. Cette salle des pas perdus qui incarne ses rêveries, ses amours esquissées, ses départs, ses retours, et le lien à une mère dont il voudrait être aimé. C’est également au cœur de Paris qu’Agnès Desarthe inscrit son récit Le Château-des-rentiers, lieu du 13e arrondissement tant arpenté dans lequel elle lève les yeux vers le huitième étage d’une tour où vivaient ses grands-parents, juifs originaires d’Europe centrale qui avaient inventé un phalanstère. Deux romans de la mémoire où se croisent les générations et où le temps s’écoule avec douceur, amour et mélancolie.
Rencontre modérée par Christine Ferniot