Dans son nouveau livre, Le Musée des contradictions, Antoine Wauters interroge le pouvoir et les limites du langage dans une époque où la novlangue est partout et la cohérence nulle part. Une réflexion sur la langue qu’il mène lui-même dans ses précédents livres, comme dans Mahmoud ou la montée des eaux, un roman poème constitué du long monologue en vers d’un poète syrien. Le premier roman de la poétesse Laura Vasquez, La semaine perpétuelle, est lui aussi d’une grande inventivité formelle. Elle y décrit les vies de personnages en rupture, obsédés par les écrans, pris dans la toile de leur réseau, avec l’envie de saisir au plus près la vérité de notre époque pas son langage même.
Laura Vazquez est poétesse et romancière. Prix de la vocation en 2014 pour son recueil La Main de la main, publié au Cheyne, ses autres recueils ont paru à L’arbre à parole, Plaine Page, Maison Dagoit. Ses poèmes ont été traduits en chinois, anglais, espagnol, portugais, norvégien, néerlandais et arabe, et elle en donne régulièrement des lectures publiques en France ou à l’étranger. Elle co-dirige par ailleurs la revue littéraire Muscle. Elle publie son premier roman, La Semaine perpétuelle, en 2021 aux Éditions du sous-sol.
née de personnages qui vivent leur vie à travers les écrans, empêtrés dans la toile de leurs réseaux.
Antoine Wauters est écrivain, auteur de nombreux recueils de poèmes dont Debout sur la langue (Maelström Éditions, 2008), Ali si on veut (Verdier 2010), et de romans parmi lesquels Pense aux pierres sous tes pas et Moi, Marthe et les autres (Verdier 2018). En 2021, il publie Mahmoud ou la montée des eaux, (Prix Wepler et Prix Maguerite Duras) chez Verdier toujours, avant de faire paraître Le Musée des contradictions, en 2022 aux Éditions du sous-sol.
Rencontre modérée par Thierry Guichard